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ENTRETIEN. Lorient. Les marins en escale doivent avoir accès à un vaccin unidose selon Marin’accueil

Ouest-France. Renaud GARNIER.

22 juil. 2021

L’association Marin’accueil, qui apporte son soutien aux marins étrangers, demande qu’ils puissent bénéficier d’un vaccin unidose, lors de l’escale.

Une trentaine de bénévoles se sont mobilisés ce lundi matin pour remplir le camion à destination de l’Ukraine. (Le Télégramme/Katell Brélivet)

Entretien avec Emmanuelle Trocadéro, la directrice de Marin’accueil.


Quel est l’impact de la crise sanitaire sur les équipages étrangers en escale ? 


C’est rude. Le Covid a considérablement réduit leurs libertés. Cela fait un an et demi que beaucoup de compagnies refusent de les laisser débarquer. Il faut vraiment qu’on s’inquiète des risques psychologiques que cela entraîne. Nous sommes de notre côté souvent empêchés de monter à bord. Ce qui limite le nombre de marins que l’on touche. Il y a un devoir d’information qui n’est pas réalisé.


Pour autant, le foyer reste ouvert…


Après avoir été fermés durant deux mois et demi, nous avons obtenu une dérogation pour rouvrir. La jauge a été adaptée. Mais les gars ne peuvent plus profiter de l’espace détente et se poser. Ils passent et repartent. Et quand ils demandent à être conduits en ville, c’est un par voyage, pas plus. Tout est vraiment plus compliqué.


Le passe sanitaire y ajoute d’autres contraintes. Quelle solution ?


Cela risque de les exclure de toutes possibilités de sorties, quand bien même les compagnies les autorisent à débarquer. Les marins étrangers ne sont pas vaccinés. Nous avons été le premier foyer de France à distribuer des masques, du gel et des tests antigéniques.

Il faudrait qu’on puisse leur proposer une vaccination lors de l’escale. Mais en une seule dose, avec le vaccin Johnson & Johnson. Cela a été discuté en conseil portuaire régional, puis je me suis rapprochée de la direction départementale des territoires et de la mer et de l’Agence régionale de santé (ARS). J’ai proposé que le médecin des gens de mer ou qu’un médecin dédié puisse monter à bord à l’arrivée des bateaux et vacciner ceux qui le souhaitent…


Quelle a été la réponse ?


Il m’a été répondu qu’ils pouvaient se rendre à la Base. Mais c’est le vaccin Pfizer. Le délai (3 semaines minimum) entre les deux injections n’est pas adapté à la vie portuaire. Il faudrait des accords internationaux qui permettent d’avoir accès à une première dose dans un port et à la seconde dans un autre. Ce n’est pas du tout le cas.


Contact : Seamen’s Club, 30, boulevard Jacques-Cartier, 56100 Lorient. Téléphone : 02 97 83 80 20.

Une trentaine de bénévoles se sont mobilisés ce lundi matin pour remplir le camion à destination de l’Ukraine

(Le Télégramme/Katell Brélivet)

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